Monday, September 12, 2005

REFERENCE: BOOK - CIORAN



SEM SOMBRAS DE DÚVIDAS O MELHOR FILÓSOFO CONTEMPORÂNEO

Michel Cioran est né le 8 avril 1911 à Rasinari (Roumanie). Très jeune, il lit les oeuvres de Nietzsche, Dostoievsky et Schopenhauer, trois penseurs qui exerceront sur lui une grande influence. En 1928, il entreprend des études de philosophie à l'Université de Bucarest et obtient sa licence en 1932 après avoir complété une thèse sur Bergson. Son premier livre paraît en 1934 et le titre révèle déjà le programme de toute une vie: Sur les cimes du désespoir.Après avoir ressenti le besoin de rompre avec ses racines roumaines, Cioran s'établit en France en 1939. Son premier livre écrit en français paraît chez Gallimard en 1949, Précis de décomposition.Signalons au passage deux livres qui peuvent servir d'introduction à une oeuvre portant sur la souffrance d'exister: Syllogismes de l'amertume et De l'inconvénient d'être né.Pour Cioran, la philosophie est souvent «produite par des hommes sans tempérament et sans histoire» qui ne veulent surtout pas tenir compte des «misères du moi». Mais, à l'instar du penseur russe Léon Chestov, Cioran pense qu'il faut situer le désespoir au coeur même de toute véritable réflexion philosophique.Éviter la souffrance, c'est courir le risque de se perdre dans des abstractions qui n'ont rien à voir avec l'existence humaine. «Cioran "n'aime pas les livres qui se lisent comme on lit un journal: un livre doit tout bouleverser, tout remettre en question". Pour saper les fondements du confort intellectuel, il privilégie l'aphorisme plutôt que les grands systèmes philosophiques."L’avantage de l’aphorisme, c'est qu'on n'a pas besoin de donner des preuves. On lance un aphorisme, comme on lance une gifle." Aux dires de plusieurs, Cioran fait dans la provocation. Sorte de bouffon de cour qui amuse par ses recettes, par ses injures jetées à la face des convives. C'est le trouble fête de service. Celui qu'on invite à parler quand le temps s'immobilise et que l'ennui gagne les invités. Un zeste de raillerie pour parfumer la liqueur enivrante de l'autosatisfaction qu'il faudra bien boire avant de repartir. Et chacun de regagner son logis, une fois le spectacle terminé, heureux de son sort, satisfait comme une brute, prêt à reprendre le travail le lendemain pour la plus grande gloire de l’humanité conquérante: "Vous entrez dans une banque vous voyez trente à quarante jeunes filles qui du lever du soleil jusqu'à une heure avancée du soir tapent des chiffres. Penser cela! Qu'on ait fait l'histoire jusqu'à ce jour pour finir ainsi! Si un destin pareil s'appelle la vie, alors la vie n'a pas de sens." Dans le monde du métro boulot, dodo, la conscience ne peut être qu'une provocation et, par conséquent, la conscience ne peut être que malheureuse: à l'école de Nietzsche et de Dostoievski, la conscience pèse comme une fatalité. Elle est fille de la nuit.À vingt ans, Cioran souffre d'insomnie, erre comme un spectre dans les rues de Sibiu à la merci du silence total et de sa complice l'idée du Néant. Ces nuits perdues seront l'origine de sa vision du Monde. Perclus de fatigue, un jour en présence de sa mère, il se jette sur un canapé et dit: "Je n'en peux plus". Sa mère lui répond: "Si j'avais su, je me serais fait avorter". Pour Cioran, c'est une libération. Il se sait le fruit du hasard et comprend qu'il n'y a rien à comprendre. Il décide donc d'écrire afin d'atténuer "une sorte de pression intérieure." L’écriture devient guérison.À Octavio Paz, il fera cet aveu: "Ce qui est vraiment extraordinaire, c'est que chaque fois que j'ai fini d'écrire, j'ai envie de me mettre à siffler." Dire du mal de l'Univers pour échapper à son emprise; dire du mal de l'histoire pour ne pas être écrasé par elle.»

1 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Cioran site...

Links, also in Portuguese...

http://www.geocities.com/PlanetCioran

13/1/06 19:11  

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